Je suis auto-entrepreneur

Préface d’Hervé Novelli – Créateur du régime de l’auto-entrepreneur – Vuibert

Sortir de la micro entreprise pour le régime réel

En tant qu’entrepreneur, sortir de la micro-entreprise pour pour le régime réel peut se poser comme question. Avec la nécessite, d’embrasser un régime fiscal et social plus adapté représente un tournant décisif. Une croissance d’activité ou la recherche d’avantages fiscaux motive ce choix.

Comment faire le bon choix ?

Il soulève une question cruciale. Faut-il choisir une SASU ou une EURL avec un cadre structuré mais des charges plus lourdes ? Ou bien privilégier la flexibilité d’une entreprise individuelle classique ?

Il sera important de se poser les bonnes questions avant d’entreprendre toutes démarches. Et c’est bien souvent le point le plus important, trop souvent négligé, de se poser sur ses envies et son fonctionnement. Celui qui déteste l’administratif pourrait percevoir le régime réel comme une contrainte inadaptée à son mode de fonctionnement.

Cet article explore ces options, pour vous guider dans votre transition vers le régime réel.

Le passage au régime réel : une étape cruciale

Le passage au régime réel : une étape cruciale

La pertinence du passage au régime réel : un exercice pratique

Vous vous interrogez sur la pertinence de passer au régime réel ? Quels que soient vos projets, la première étape est de faire le point sur vos charges de fonctionnement. Pour cela, je vous propose de faire un petit exercice. Utilisez un tableur Excel, que je mets à votre disposition en téléchargement à la fin de cette page. Saisissez toutes vos charges de fonctionnement annuelles.

Ensuite, je vous invite à utiliser le comparateur de statuts de l’Urssaf. Même en version bêta, cet outil reste fonctionnel et vous aidera à y voir plus clair. 

Questions à se poser avant le changement

Maintenant que vous avez réalisé cet exercice, plusieurs questions se posent :

  • suis-je prêt à embrasser le régime réel, avec son lot supplémentaire de gestion administrative ?
  • la perspective d’avoir plus d’administratifs à gérer me fait-elle peur ?

Ces interrogations sont cruciales avant de franchir le pas. Et finalement, vous devrez affronter la question épineuse : choisir entre l’entreprise individuelle classique ou opter pour une forme de société.

Étape par étape, vous vous armerez mieux pour prendre une décision éclairée et adaptée à vos besoins

les questions à se poser avant de passer de la micro entreprise au régime réel

Mon expérience : le choix pragmatique vers le régime réel

Mon expérience : le choix pragmatique vers le régime réel

Réévaluation des besoins

Face à l’évolution de mes activités, le régime micro-entreprise a vite montré ses limites. J’avais créé ma première micro entreprise en 2009. De nouveau à mon compte au 1er janvier 2024, après une période de salariat, j’ai décidé de relancer mon activité. 

Je propose désormais une activité de création de sites internet avec Creizic.com tout en collaborant avec d’autres indépendants. Ainsi qu’un organisme de formation avec les Plumes Fantastiques, pour proposer des formations à la création d’entreprise. Le tout basé sur mon expérience et mon savoir-faire dans les 2 domaines.

Les nécessités d’investissement pour la certification Qualiopi et l’achat de logiciels m’ont poussée à analyser mes charges de plus près.

Choix de la forme d'entreprise et fiscalité

J’ai ainsi exploré diverses options. La complexité et les coûts associés à la SASU et l’EURL m’ont semblé disproportionnés par rapport à mes ressources. L’entreprise individuelle au régime réel s’est alors démarquée comme la solution la plus adaptée. 

Je verrai si j’ai fait le bon choix à l’avenir. Les tiers peuvent être rassurés par un organisme de formation structuré en société. Mais c’était une option que je ne pouvais pas me permettre pour l’instant.

La gestion pratique au quotidien

Avec l’appui d’un expert-comptable, j’ai affiné ma gestion fiscale, optant pour une redevabilité à la TVA ajustée à mon activité. Ainsi l’activité de création de sites internet est redevable de la TVA au contraire de celle de la partie formation. Cette collaboration s’est avérée cruciale pour adapter mes pratiques administratives à ma nature moins encline à la rigueur administrative.

J’ai également choisi de déclarer ma TVA tous les mois. Cela peut paraitre comme une contrainte, mais me permettra de mieux gérer ma trésorerie. J’avais en effet eu une SARL de 2006 à 2009 et tendance à confondre TVA collectée et trésorerie ! 

J’ai donc choisi la déclaration mensuelle et ouvert un livret spécifique à afin, dès que je reçois une facture, de basculer la partie de TVA récoltée

Il est important dans cette démarche, de tenir compte de ses défauts et qualités et trouver des solutions adaptées. Pour ma part, je ne suis pas assez rigoureuse sur mon administratif !

Pourquoi envisager le changement au régime réel pour sa micro-entreprise?

Questions à se poser avant le changement

Vous comprenez donc que la croissance de l’activité et la quête d’optimisation fiscale justifient le passage au régime réel. N’oubliez pas aussi que le régime micro a ses limites de seuils, que vous pourriez dépasser ! Le régime réel permet la déduction des charges réelles, offrant une gestion financière plus adaptée aux besoins de l’entreprise.

1ère étape, j'analyse la situation et je fais des simulations

C’est l’essentiel, nous venons de le voir. Il faut avant tout évaluer vos charges et utiliser le simulateur de l’Urssaf pour anticiper l’impact du changement

2ème étape, je me fais accompagner et je me forme

Opter pour un accompagnement professionnel ou se former est crucial lors de la transition vers une nouvelle forme d’entreprise. 

Bien qu’un expert-comptable puisse offrir une aide précieuse pour naviguer dans la complexité fiscale, il est important de choisir un professionnel qui considère véritablement vos besoins spécifiques et votre situation

Je vous invite à rester acteur de cette décision en vous formant notamment à travers la formation « Trouver la forme d’entreprise qui me va« . Formation que je propose avec mon organisme de formation, les Plumes Fantastiques. Elle devrait être d’ici le mois de mai proposée via le CPF. Je suis en cours d’inscription avec mon organisme de formation. 

Ce programme vise à vous équiper pour faire le choix le plus judicieux pour votre projet.

Les avantages considérer

 
  • Flexibilité dans la déduction des charges ;
  • Adaptabilité du régime fiscal aux spécificités de l’activité.

Les points de vigilance

La transition exige une gestion comptable rigoureuse et une attention particulière aux cotisations sociales. Il est crucial de ne pas sous-estimer l’investissement temps et d’être bien accompagné pour une transition réussie.
se faire accompagner pour passer au régime réel

Choix entre l'entreprise individuelle classique et la société

Choix entre l'entreprise individuelle classique et la société
comprendre la différence entre une entreprise individuelle et une société

Lorsqu’on décide de se lancer dans l’entrepreneuriat en France, le choix du cadre juridique est une décision fondamentale. C’est la structure de votre entreprise qui va définir bon nombre de vos obligations légales, fiscales, et sociales. En gros, vous avez deux grandes routes devant vous : l’entreprise individuelle et la société.

Les fondamentaux de l'entreprise individuelle classique

L’entreprise individuelle (EI) est la forme la plus simple et la plus directe d’entreprendre. En optant pour une EI, vous et votre entreprise ne faites qu’un sur le plan juridique. 

Cela signifie une grande simplicité de gestion, mais aussi une responsabilité illimitée sur les dettes de l’entreprise. Une responsabilité réduite avec la mise en place du plan indépendant

Sur le plan fiscal, vous pouvez bénéficier :

  • soit du régime micro-fiscal, (calcul simplifié des impôts);
  • soit du régime réel (déclaration de vos bénéfices réels). 

Concernant la protection sociale, vous relevez du régime des Travailleurs Non-Salariés (TNS) ou du régime micro-social. Avec une influence pour la santé, la retraite, etc.

Les sociétés : un éventail de choix

Du côté des sociétés, les options sont variées : EURL, SARL, SASU, ou SAS entre autre. Chacune de ces structures permet une séparation entre les finances personnelles et celles de l’entreprise

L’EURL et la SARL sont gérées sous le régime des TNS pour le dirigeant, ce qui est similaire à l’EI. Mais avec l’avantage supplémentaire de pouvoir opter pour le régime micro-social sous certaines conditions (EURL). La SASU, en revanche, place son dirigeant sous le régime des assimilés salariés. Ce qui change ainsi le paysage de ses contributions sociales et offrant une couverture différente. 

Toutes ces formes de société, à l’exception de certaines EURL, sont soumises au régime réel d’imposition, demandant une gestion comptable plus rigoureuse.

Ces différences soulignent l’importance de bien réfléchir à votre projet et à vos besoins avant de choisir. Chaque structure a ses avantages, ses inconvénients et ses spécificités. Elles influent sur la gestion quotidienne, la fiscalité et la couverture sociale. 

Que vous penchiez pour la simplicité de l’entreprise individuelle ou pour la protection d’une société, votre choix doit être aligné avec vos objectifs d’affaires et votre capacité à gérer les exigences qui en découlent

Depuis la mise en place du statut d’entrepreneur individuel, la protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur est renforcée.

Les risques sont ainsi diminués, sauf en cas de fraude. Cette évolution apporte une sécurité supplémentaire pour les entrepreneurs individuels. Ils se rapprochent de l’un des avantages majeurs des sociétés comme la SASU ou l’EURL.

Impact du choix sur la protection sociale et les obligations comptables

Le choix entre une entreprise individuelle classique et une forme de société influence significativement la protection sociale du dirigeant et les obligations comptables de l’entreprise. C’est une décision qui ne doit pas seulement prendre en compte les besoins immédiats de l’activité, mais aussi la vision à long terme et la gestion quotidienne.

La protection sociale du dirigeant : un enjeu capital

Trop souvent, l’aspect de la protection sociale est sous-estimé par les indépendants. Risque qui peut les conduire à des situations délicates. La précipitation à créer son entreprise sans une réelle stratégie de rémunération entraîne un déficit de cotisations sociales. Au risque de voir réduire ses droits à certaines protections.

Sous-estimation et conséquences

L’indépendant qui lance son activité pourrait être tenté de démarrer son activité plusieurs mois après l’avoir créée. Cette pratique réduit significativement ses droits sociaux. Par exemple, en termes d’indemnités journalières, si l’entrepreneur ne cotise pas suffisamment. Il se retrouvera avec peu, voire aucun droit en cas de besoin. Pour les indemnités journalières, c’est :

  • le revenu des 12 derniers mois qui comptent (accident, maladie) ;
  • ou des 3 dernières années (maternité, paternité).

Le cas spécifique de la SASU

La situation est particulièrement épineuse pour le dirigeant assimilé salarié de SASU qui opte pour une rémunération uniquement en dividendes, souvent motivé par la perception d’indemnités chômage. Cette stratégie, bien qu’elle puisse sembler avantageuse, annule de facto toute cotisation sociale durant cette période. Dans l’éventualité d’un congé maternité, par exemple, l’absence de salaire versé pendant deux ans peut conduire à une réelle désillusion au moment de calculer les droits acquis.

Une vision à long terme

Il est crucial de ne pas négliger ce pan de la gestion d’entreprise. L’impact d’un manque de cotisations sociales se fait ressentir au moment le moins opportun. Il met en péril la continuité de l’activité ou la santé financière de l’entrepreneur. Une planification prudente et informée est indispensable. Elle garantie à la fois le développement de l’entreprise et la protection sociale de son dirigeant.

Les obligations comptables au régime réel pour les entreprises

Les obligations comptables

La gestion comptable varie significativement entre le régime micro-entrepreneur et le régime réel, influencée par la structure choisie, qu’il s’agisse d’une entreprise individuelle classique ou d’une société. Comprendre ces différences est crucial pour maintenir sa comptabilité en conformité avec la législation française.

Les obligations comptables du micro-entrepreneur

Pour les micro-entrepreneurs, la tenue comptable est relativement simple et allégée. Elle inclut :

  • la création de devis et de factures ;
  • la tenue d’un livre de recettes 
  • et, pour certains professionnels, un registre des achats.

Ce régime est conçu pour faciliter la gestion quotidienne des petites entreprises. Ce qui leur permet de se concentrer sur leur activité sans être submergés par des exigences comptables complexes.

Passer au régime réel : une gestion plus exigeante

Entreprise individuelle classique

En optant pour une entreprise individuelle au régime réel, l’entrepreneur s’engage dans une gestion comptable plus détaillée. 

Cela inclut non seulement :

  • les factures et les livres de recettes ;
  • mais également la tenue d’un livre de dépenses ;
  • la déclaration de la TVA (si applicable) ;
  • et la préparation d’un bilan annuel.

La complexité augmente, nécessitant souvent le recours à un expert-comptable pour assurer la conformité et optimiser la fiscalité.

Société (EURL, SARL, SASU)

Pour les sociétés, les obligations vont encore plus loin. En plus de toutes les exigences mentionnées pour l’EI classique, la société doit respecter des formalités spécifiques telles que :

  • la tenue d’une assemblée générale annuelle ;
  • la rédaction de procès-verbaux ;
  • et, dans certains cas, la publication de comptes annuels. 

La gestion quotidienne se complexifie, impliquant une rigueur et une attention constantes pour maintenir la société en bonne standing légal et fiscal.

La gestion de la TVA

Bien que cette question se pose également si l’on est au régime de la micro-entreprise, il est important de s’y arrêter. Je vous rappelle les fondamentaux : toute entreprise est assujettie à TVA, mais par forcément redevable. En micro-entreprise vous pouvez choisir dès 0 euro de chiffre d’affaires d’être redevable de la TVA. À l’inverse une société si elle réalise un chiffre d’affaires inférieur aux seuils, peut choisir de ne pas être redevable de la TVA.

Le choix entre être ou non redevable de la TVA est un aspect crucial qui dépend de la structure choisie et du régime fiscal. 

Pour les entreprises soumises au régime réel, la gestion de la TVA implique des déclarations périodiques (mensuelles ou trimestrielles) et peut influencer la trésorerie de l’entreprise. 

Opter pour le paiement mensuel de la TVA peut aider à maintenir une discipline financière et éviter les confusions avec la trésorerie disponible.

L'accompagnement dans le changement : identifier les bonnes ressources

Le chemin vers la transition de régime ou de structure d’entreprise est pavé de choix et de décisions cruciales. S’entourer des bonnes ressources et connaître les pièges à éviter est essentiel pour une transition réussie.

Sélectionner son expert comptable

Bien que le recours à un expert-comptable soit souvent incontournable pour assurer une gestion comptable et fiscale optimale, il est important d’adopter une démarche constructive dans le choix de son partenaire. Optez pour des experts qui démontrent une réelle compréhension de vos besoins spécifiques d’entrepreneur et qui proposent des solutions adaptées à votre modèle d’affaire et votre personnalité, plutôt que de privilégier systématiquement des structures où leur rémunération serait maximisée.

Exploiter les réseaux d'accompagnement à la création d'entreprise

Les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise, tels que les chambres de commerce, les incubateurs, ou les associations dédiées, peuvent être des alliés précieux. Non seulement ils offrent un soutien et des conseils pour la structuration de votre projet, mais ils facilitent également l’accès à des sources de financement, des subventions ou des prêts bancaires qui pourraient s’avérer nécessaires pour l’expansion de votre activité. Pour ma part je suis allée toquer à la Maison de la création des entreprises à Nantes. Un vrai appui.

L'AGEFIPH : un Soutien pour les entrepreneurs handicapés

Pour les travailleurs indépendants en situation de handicap, l’AGEFIPH propose des aides spécifiques et un accompagnement sur mesure pour la création d’entreprise. Ces ressources, souvent sous-utilisées, peuvent représenter un levier important pour surmonter les obstacles et réussir son projet entrepreneurial.

Faire les choses dans le bon ordre : clé d'un accompagnement réussi

Anticiper avant la création

Il est crucial d’engager certaines démarches avant même de formaliser la création de votre nouvelle entreprise. Par exemple, contacter les réseaux d’accompagnement à la création d’entreprise avant de lancer votre structure vous ouvre des portes vers des prêts d’honneur ou d’autres formes de financement initial. Agir prématurément peut vous priver de ces opportunités.

Précision pour les entrepreneurs en situation de handicap

Pour les travailleurs indépendants handicapés, il est particulièrement important de ne pas créer votre entreprise avant d’avoir déposé votre dossier auprès de l’AGEFIPH. Cela vous garantira l’accès à des aides et des accompagnements spécifiques qui pourraient s’avérer déterminants pour le succès de votre projet.

La micro-assurances : une protection adaptée

La Fondation Entrepreneur de la Cité, partenaire de mon organisme de formation Les Plumes Fantastiques, propose des offres de micro-assurance particulièrement adaptées aux besoins des entrepreneurs. En vous formant avec nous, vous pourrez bénéficier de ces offres, vous offrant ainsi une couche supplémentaire de sécurité et de sérénité dans votre aventure entrepreneuriale.

L'ADIE : une Alternative au crédit bancaire

L’ADIE est une ressource inestimable pour les personnes n’ayant pas accès au crédit bancaire traditionnel. Grâce au microcrédit, l’ADIE soutient les entrepreneurs dans leur démarrage d’activité, offrant une solution de financement adaptée aux petits projets ou à ceux qui rencontrent des difficultés à obtenir un prêt auprès des banques.

Mon expérience avec les prêts d'honneur

Les défis des prêts d'honneur

Les prêts d’honneur se distinguent par leur nature non garantie, offrant un coup de pouce initial aux entrepreneurs. Pourtant, mes besoins d’investissement considérés comme insuffisants et le fait que j’avais récemment une micro-entreprise m’ont fermé certaines portes. Cette situation a souligné l’importance de bien comprendre les critères d’éligibilité des différentes aides financières.

Le tournant avec l'ADIE

Face aux obstacles rencontrés avec les prêts d’honneur, l’ADIE est devenue une ressource précieuse, proposant une alternative via le microcrédit. Cette collaboration a été un véritable soutien, permettant de relancer mon projet sans devoir augmenter mon niveau d’endettement.

Complémentarité avec l'AGEFIPH

L’aide de l’AGEFIPH, conditionnée à l’obtention d’un prêt bancaire (j’avais ainsi présenté mon business plan), représentait un autre aspect de mon plan de financement. Grâce à l’appui financier de l’ADIE, j’ai pu répondre aux critères de l’AGEFIPH et sécuriser un soutien complémentaire pour mon entreprise.

Conclusion : faire le bon choix pour son projet d'entreprise

Conclusion : faire le bon choix pour son projet d'entreprise

La route de l’entrepreneuriat est jalonnée de décisions cruciales, parmi lesquelles le choix de la structure d’entreprise occupe une place prépondérante. Ce choix ne se résume pas à une simple analyse de rentabilité ou à la sélection d’un business plan. Il s’agit d’une réflexion profonde qui doit tenir compte de qui vous êtes en tant qu’entrepreneur.

L'Importance de l'adéquation personnelle

La première clé pour prendre la bonne décision est de se connaître soi-même. Vos forces, vos faiblesses, votre tolérance au risque et votre capacité à gérer les contraintes administratives jouent un rôle déterminant dans le choix de la structure d’entreprise la plus adaptée à vos besoins.

La vision à long terme

Regarder au-delà des bénéfices immédiats et envisager votre entreprise dans le futur peut vous aider à déterminer le chemin à suivre. Quels sont vos objectifs à long terme ? Comment envisagez-vous l’évolution de votre activité ? Les réponses à ces questions sont essentielles pour faire le bon choix.

L'accompagnement et les ressources

N’oubliez pas que vous n’êtes pas seul dans cette aventure. Les réseaux d’accompagnement, les formations et les conseils d’experts sont là pour vous guider. L’important est de choisir des partenaires qui comprennent votre vision et qui peuvent vous offrir un soutien adapté à votre projet.

Choisir une entreprise qui vous ressemble

En définitive, le bon choix de structure d’entreprise est celui qui résonne avec qui vous êtes en tant qu’entrepreneur et avec les aspirations que vous avez pour votre activité. Il ne s’agit pas seulement de suivre des conseils génériques, mais de trouver le chemin qui vous permettra de réaliser votre vision tout en restant fidèle à vos valeurs et à votre mode de fonctionnement.

FAQ : tout savoir sur le passage de la micro-entreprise au régime réel

Les principales différences entre la micro-entreprise et le régime réel résident dans la simplicité administrative et le mode de calcul des charges sociales et fiscales. En micro-entreprise, la gestion administrative est allégée avec des obligations comptables simplifiées, principalement la tenue d’un livre de recettes et, pour certains, un registre des achats. Le calcul des cotisations sociales et de l’impôt sur le revenu se base sur le chiffre d’affaires réalisé, avec l’avantage notable que « pas de chiffre d’affaires signifie pas de charges ».

En revanche, le régime réel implique une comptabilité plus détaillée, avec la nécessité de tenir une comptabilité d’engagement complète, incluant bilan et compte de résultat. Les cotisations sociales et l’impôt sur le revenu sont calculés sur le bénéfice réel de l’entreprise, après déduction des charges. Ce régime est souvent privilégié par les entreprises ayant des charges importantes ou un chiffre d’affaires élevé, permettant ainsi une optimisation fiscale plus précise.

Pour savoir si le passage au régime réel est bénéfique pour votre activité, considérez d’abord vos charges d’exploitation et vos investissements. Si vos charges déductibles et investissements sont significatifs, le régime réel peut offrir des avantages fiscaux notables, en vous permettant de déduire ces coûts de votre revenu imposable. Il est essentiel d’évaluer précisément vos dépenses annuelles et d’utiliser des outils comme le simulateur de l’Urssaf pour comparer les implications fiscales et sociales des différents régimes.

Avec le régime réel, anticipez des charges liées à la tenue d’une comptabilité détaillée, possiblement l’emploi d’un expert-comptable, et la gestion de la TVA (déclaration et paiement). Les entreprises soumises au régime réel doivent également préparer des comptes annuels, incluant un bilan et un compte de résultat, ce qui peut engendrer des coûts supplémentaires de gestion et de conseil.

Oui, il est possible de revenir au régime micro après avoir opté pour le régime réel, mais cela dépend de votre situation. Si vous êtes en entreprise individuelle et respectez certaines conditions, notamment un délai de deux ans, vous pouvez revenir au régime micro. Cependant, si vous avez formé une société, revenir au régime micro nécessite de dissoudre et liquider votre société avant de vous enregistrer en tant que micro-entrepreneur. 

La loi Macron prévoit de faciliter le retour au régime micro pour les entrepreneurs, en réduisant notamment le délai requis pour ce retour de deux ans à un an. Cette réforme envisage également de permettre à certaines structures, comme l’EURL optant pour l’IS, de bénéficier du régime micro, simplifiant ainsi la transition entre différents statuts juridiques et fiscaux. Ces changements législatifs visent à rendre plus flexible le passage d’un régime à l’autre et à soutenir l’entrepreneuriat.

La SASU offre plusieurs avantages, notamment en termes de séparation des patrimoines et d’image professionnelle. 

Cette structure permet une meilleure protection du patrimoine personnel de l’entrepreneur, car les dettes de l’entreprise n’engagent que les apports au capital. Cependant depuis le plan indépendant, en entreprise individuelle le patrimoine de l’entrepreneur est aussi protégé. En outre, la forme juridique de la SASU peut être perçue comme plus crédible et rassurante pour les partenaires financiers et les clients. Cependant, il est vrai que ces avantages s’accompagnent d’une complexité administrative plus importante et d’une couverture sociale qui peut s’avérer moins avantageuse si la rémunération se fait principalement sous forme de dividendes.

La transition vers le régime réel implique différents coûts selon la structure choisie. Pour l’entreprise individuelle classique, les frais se limitent principalement à l’expert-comptable et à l’acquisition d’un logiciel de comptabilité. En revanche, la transformation en société engendre des coûts supplémentaires tels que la rédaction des statuts, le dépôt du capital social, et les frais d’immatriculation, en plus des honoraires d’expert-comptable.

Il est directement au dessus de cette FAQ, pas besoin de sortir du site internet !

Bien que la loi n’impose pas explicitement l’obligation de recourir à un expert-comptable pour les entreprises en société, la complexité des exigences comptables et fiscales associées à ces structures rend souvent indispensable son intervention. Cela concerne notamment la préparation des comptes annuels, la gestion de la TVA, et d’autres obligations spécifiques. Ainsi, même si ce n’est pas obligatoire par la loi, faire appel à un expert-comptable est vivement conseillé pour garantir la conformité et l’efficacité fiscale de votre entreprise.

Les critères pour choisir entre une entreprise individuelle classique et une forme de société incluent la protection du patrimoine personnel, la capacité de financement et d’investissement, les besoins en matière de couverture sociale, et la vision à long terme de l’entreprise. La simplicité de gestion et les coûts administratifs sont également à considérer. Ce choix dépendra de vos objectifs professionnels, de votre situation personnelle, et de votre tolérance au risque.

Ma formation « Trouver la forme d’entreprise qui me va » va au-delà des chiffres pour se concentrer sur vous en tant qu’entrepreneur. En abordant à la fois vos compétences, forces, faiblesses, et aspirations, nous travaillons ensemble pour identifier la structure d’entreprise la plus adaptée à votre situation unique. Grâce à une approche basée sur l’expérience réelle, cette formation mixe théorie et pratique pour vous offrir un choix éclairé, alliant rentabilité et personnalisation. C’est une opportunité de faire un choix aligné sur qui vous êtes et sur ce que vous voulez réaliser.

Moi aussi je m'y suis mise !

Je suis comme vous et ai été confrontée à ce choix de passer ou non au régime réel, ça fait un peu peur cette obligation de cotisations sociales, même si l'on ne sait pas où l'on va, mais j'ai décidé de faire le grand saut. J'ai choisi des personnes-ressources autour de moi pour m'aider dans mes choix et je découvre au fur et à mesure. Il y a fort parié que ça finit en un livre ! je n'ai jamais été très forte en tricot, mais quand il s'agit de détricoter, j'adore !

Si cet article vous a fait plus et aider dans votre décision, pourquoi le garder pour vous ? Partagez le aux personnes de votre choix ou à tous les entrepreneurs qui créent leur entreprise en France (ou au moins sur vos réseaux sociaux) avec les boutons ci-dessous ! »

Le comparateur de statuts de l'Urssaf