SMIC autoentrepreneur :calcul, charges et revenu maximum
SMIC auto-entrepreneur, deux termes à décoder
Le 1er novembre 2024 a marqué une augmentation du SMIC, avec un taux horaire brut passant à 11,88 €, soit une revalorisation de 2 %.
En me penchant sur ce sujet, je me suis demandé :
- est-ce que les gens associent réellement « SMIC » et « auto-entrepreneur » dans leurs recherches ?
- quel serait l’impact de cette augmentation pour les auto-entrepreneurs, notamment en termes de revenu maximum et de calculs réalistes ?
Après tout, smic et autoentrepreneur ne sont pas des mots qui vont ensemble.
Le SMIC est un minimum social, appliqué aux salariés avec un contrat de travail, alors que l’auto-entrepreneur, en tant que travailleur indépendant, n’a pas de contrat de travail.
Je me suis aussi interrogée sur les raisons qui poussent les gens à rechercher ce type de termes.
L’impact de cette augmentation existe-t-il pour un auto-entrepreneur ? En fait, oui, car beaucoup d’indépendants acceptent des missions à des tarifs si bas qu’ils n’atteignent même pas l’équivalent d’un SMIC s’ils étaient salariés.
Et pour ceux qui cherchent à maximiser leur revenu, comprendre le calcul réaliste de leur chiffre d’affaires est important.
Je vous décrypte ces points.
SMIC, salaire et revenu : comprendre les différences pour les auto-entrepreneurs
Avec l’augmentation du SMIC, il est important de clarifier certaines notions, notamment la différence entre « salaire » et « revenu » pour les auto-entrepreneurs, ainsi que les limites de la comparaison au SMIC.
Le SMIC : un minimum social pour les salariés
Le SMIC, ou Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance, est un minimum social appliqué aux salariés ayant un contrat de travail. Il garantit un niveau de rémunération minimal pour chaque heure travaillée.
Mais au-delà de ce salaire de base, les salariés bénéficient souvent d’avantages supplémentaires qui n’apparaissent pas directement dans leur rémunération, mais qui augmentent leur pouvoir d’achat et leur sécurité financière.
Ces avantages peuvent inclure :
- une mutuelle prise en charge partiellement ou totalement par l’employeur ;
- des tickets restaurant ou indemnités repas ;
- des aides aux déplacements, comme des remboursements de frais de transport ;
- des congés payés et parfois des primes annuelles.
Ces éléments font partie de la « rémunération globale » des salariés et leur permettent d’avoir des dépenses couvertes qui ne sont pas à leur charge.
Pour un auto-entrepreneur, tous ces frais doivent être couverts par le revenu généré, ce qui rend la référence au SMIC seul insuffisante pour évaluer un tarif horaire ou journalier.
Le saviez-vous ? Depuis quand existe le SMIC ?
Retour rapide en arrière ! Avant le SMIC, il y avait le SMIG.
Non, ce n’est pas un acronyme de star des années 70, mais bien du Salaire Minimum Interprofessionnel Garanti, créé en 1950 pour garantir un minimum salarial.
Le SMIG, pas super branché sur la croissance, s’est fait gentiment remplacer le 2 janvier 1970 par… roulement de tambour… le SMIC ! Eh oui, le Salaire Minimum Interprofessionnel de Croissance !
L’idée ? Ajuster ce salaire minimum en fonction de l’inflation pour préserver le pouvoir d’achat. Une belle idée de début d’année 70 qui a fait son chemin jusqu’à nous !
Pourquoi le terme « salaire » est-il inadapté pour les auto-entrepreneurs ?
Les auto-entrepreneurs, quant à eux, n’ont pas de contrat de travail, mais un contrat de prestation avec leurs clients.
En tant qu’indépendants, ils facturent leurs services ou produits et perçoivent un revenu, qui dépend du chiffre d’affaires généré.
Ce revenu doit donc couvrir :
- les frais d’activité ;
- des éléments que les salariés ne paient pas comme la mutuelle, les frais de repas et de transport.
De salaire à revenu : d’où vient la confusion ?
La confusion entre « salaire » et « revenu » provient probablement de notre culture salariale, où l’on associe tout revenu à un salaire régulier, perçu à la fin du mois.
Pourtant, pour les auto-entrepreneurs, le revenu est un chiffre d’affaires qui, après déduction des charges, assure leur rémunération. Ce point est essentiel pour comprendre les exigences financières de l’indépendant par rapport au salarié.
En tant qu’indépendants, ils facturent leurs services ou produits et perçoivent un revenu, qui dépend du chiffre d’affaires généré.
Quel tarif horaire minimum pour rester au-dessus du SMIC ?
Lorsque l’on est au régime de la micro entreprise, il est possible de calculer un tarif minimum qui assure un revenu équivalent au SMIC.
Ce calcul peut servir de repère pour éviter de sous-facturer. Cependant, il faut avoir en mémoire que ce tarif minimum n’inclut pas tous les avantages dont bénéficient les salariés, comme la mutuelle ou les frais de repas.
Ces montants permettent de dégager un revenu net qui correspond au SMIC horaire.
Cependant, ils ne couvrent pas tout à fait la réalité de ce que percevrait un salarié au SMIC.
Comment calculer un revenu équivalent au SMIC avec les avantages d'un salarié ?
Si votre objectif est d’atteindre un revenu qui inclut certains des avantages auxquels les salariés au SMIC ont droit (congés payés, mutuelle, tickets restaurant, etc.), il vous faudra appliquer un pourcentage supplémentaire à votre taux horaire.
Ce calcul est bien sûr estimatif, mais il donne un aperçu des ajustements nécessaires.
Pour obtenir ce revenu « équivalent SMIC », voici comment le calcul se répartit :
- congés payés : un salarié en CDI a droit à 5 semaines de congés payés par an, soit environ 10 % de l’année. Pour un auto-entrepreneur, cela signifie prévoir un montant équivalent pour les jours non travaillés, ce qui ajoute 10 % au taux horaire ;
- contribution à la mutuelle : en moyenne, la part employeur de la mutuelle est d’environ 600 € par an. Cela représente un ajout de 600 € répartis sur l’année, à intégrer au taux horaire ;
- tickets restaurant : un salarié bénéficie souvent de tickets restaurant avec une participation employeur d’environ 5 € nets par jour travaillé. Pour un indépendant travaillant environ 220 jours par an, cela équivaut à 550 € annuels à ajouter au taux horaire.
En cumulant ces éléments, on arrive à une majoration d’environ 16,3 % sur le SMIC horaire net de 11,88 €, soit un taux horaire estimé à 13,82 €.
Avec ce taux, vous pourriez prétendre à un revenu net similaire à celui d’un salarié au SMIC, en tenant compte des avantages qui augmentent son pouvoir d’achat.
Déterminer un tarif minimum en fonction des abattements
Tarif horaire minimum sans les avantages sociaux d'un salarié
Pour s’assurer un revenu net équivalent au SMIC, un auto-entrepreneur doit tenir compte de l’abattement appliqué à sa catégorie.
Voici les calculs pour chaque type d’activité :
- professions libérales (abattement de 34 %) : pour obtenir un revenu net équivalent au SMIC (au 1er novembre 2024), un chiffre d’affaires minimum de 18,00 € par heure est nécessaire ;
- prestations de services (abattement de 50 %) : le tarif horaire doit atteindre au moins 23,76 € ;
- activités de vente (abattement de 71 %) : un chiffre d’affaires horaire de 40,97 € est requis pour atteindre le revenu équivalent.
Tarif horaire minimum avec les avantages sociaux d'un salarié
Si l’auto-entrepreneur souhaite se rapprocher davantage des conditions d’un salarié au SMIC, il est nécessaire de majorer ce tarif de base pour intégrer certains avantages sociaux.
En ajustant le taux horaire à 13,82 €, on tient compte :
- des congés payés (5 semaines par an, soit environ 10 % supplémentaires) ;
- de la contribution employeur à la mutuelle, estimée à 600 € par an ;
- de la prise en charge partielle des tickets restaurant, évaluée à 550 € par an.
En utilisant cette nouvelle base horaire, voici le tarif horaire minimum conseillé pour chaque catégorie :
- professions libérales (abattement de 34 %) : 20,94 € par heure ;
- prestations de services (abattement de 50 %) : 27,64 € par heure ;
- activités de vente (abattement de 71 %) : 47,66 € par heure.
Ces montants permettent de couvrir non seulement le SMIC horaire, mais aussi certains avantages que les salariés reçoivent en complément de leur salaire de base.
L’abattement comme indicateur de rentabilité pour les auto-entrepreneurs
C'est quoi la notion d'abattement pour l'autoentrepreneur ?
L’abattement est un curseur non négligeable pour évaluer la rentabilité de votre activité d’auto-entrepreneur. Je rappelle, que contrairement à un travailleur indépendant classique, en entreprise individuelle, dit au régime réel, l’autoentrepreneur ne pas déduire ses charges. Il paye ainsi ses cotisations sur son chiffre d’affaires.
Cet abattement forfaitaire, qui varie selon la nature de votre activité est appliqué au chiffre d’affaires pour calculer votre revenu net imposable.
En d’autres termes :
- Professions libérales : abattement de 34 % ;
- Prestations de services : abattement de 50 % ;
- Activités de vente : abattement de 71 %.
Cet abattement est un bon indicateur pour s’assurer de rester rentable, car il doit en principe couvrir non seulement vos cotisations sociales et fiscales, mais aussi vos charges de fonctionnement.
L'abattement indicateur du revenu de l'autoentrepreneur
C’est à partir de cet abattement que sont évalués vos revenus pour les impôts, les aides sociales et France Travail. En théorie, donc, cet abattement permet de garantir que le revenu final est suffisant pour couvrir vos obligations et vos frais.
Cependant, la réalité peut s’éloigner de la théorie : vos frais réels peuvent dépasser l’abattement.
C’est pourquoi il est essentiel de vérifier régulièrement que vos charges sont bien couvertes, pour assurer la rentabilité de votre activité.
Je vous propose dans la prochaine partie, de détailler vos charges à intégrer pour établir un tarif juste et rentable.
Optimiser votre tarif : les charges à inclure pour une activité rentable
La rentabilité d’une activité sous le régime de la micro entreprise dépend non seulement de la couverture des charges fixes et variables, mais aussi d’une bonne prévision des frais liés à l’activité.
Voici un aperçu des principales charges à prendre en compte, avec une explication de leur importance.
Assurances professionnelles et protection
Les assurances sont incontournables pour protéger l’auto-entrepreneur et son activité. Elles peuvent inclure :
- assurance habitation (pour ceux travaillant à domicile) et assurance véhicule (pour les déplacements professionnels) ;
- responsabilité civile professionnelle (RC Pro) : protège contre les dommages causés à des tiers ;
- responsabilité civile d’exploitation : couvre les risques pendant l’exercice de l’activité, même sans dommage direct ;
- assurance décennale : obligatoire pour certains artisans du bâtiment ;
- protection juridique professionnelle : aide en cas de litige ou de contentieux ;
Ces assurances couvrent l’auto-entrepreneur en cas de problèmes ou de risques, et certaines sont obligatoires selon les secteurs d’activité.
Mutuelle et prévoyance
Pour les auto-entrepreneurs, la mutuelle santé et la prévoyance ne sont pas financées par un employeur, mais restent essentielles pour couvrir les risques de santé ou les arrêts de travail.
Cela inclut la part de la mutuelle pour les frais médicaux et la prévoyance pour garantir un revenu en cas d’accident ou d’invalidité.
Services bancaires et assimilés
Le plan indépendant a marqué l’obligation pour les entreprises individuelles, donc les auto-entrepreneurs d’indiquer la mention « EI » ou « entreprise individuelle » sur leur RIB. Cela impose souvent la souscription d’un compte professionnel, qui engendre des frais mensuels et d’autres coûts associés aux services bancaires.
Les frais bancaires pour un auto-entrepreneur peuvent inclure :
- frais de tenue de compte professionnel et carte bancaire ;
- virements ou prélèvements spécifiques, ainsi que les frais sur les transactions internationales.
Ces coûts sont essentiels pour gérer les finances de l’entreprise de manière professionnelle, assurant ainsi le bon déroulement des transactions et la conformité réglementaire.
Local ou bureau à domicile
Cela peut paraître surprenant de compter certaines charges de domicile dans les frais liés à votre activité d’auto-entrepreneur, surtout si vous travaillez depuis chez vous. Pourtant, cette pratique a bien du sens.
Si vous étiez au régime réel en entreprise individuelle, vous pourriez déduire certaines de ces charges dans vos frais professionnels.
L’autoentrepreneur est dit au régime micro social et fiscal de l’entreprise individuelle/
En tant qu’auto-entrepreneur, il est important de tenir compte de ces coûts dans votre tarification, même si vous ne pouvez pas les déduire formellement de vos charges.
Voici les éléments à prendre en compte :
- loyer : si vous louez un espace qui sert partiellement d’espace de travail ;
- intérêts d’emprunt : pour ceux qui sont propriétaires et ont souscrit un prêt pour leur logement ;
- charges de fonctionnement : électricité, gaz, eau, qui augmentent souvent avec le travail à domicile ;
- impôts locaux, comme la cotisation foncière des entreprises (CFE) et pour les propriétaires, une part de la taxe foncière.
Ces charges, même si elles semblent « invisibles », sont bien réelles et peuvent peser sur votre activité.
En les incluant dans votre calcul de tarif, vous assurez une couverture plus juste de vos coûts, pour une activité plus équilibrée financièrement.
Communication, informatique et abonnements
Dans un monde de plus en plus digital, les frais liés à la communication et aux outils numériques sont devenus indispensables :
- internet et téléphone mobile : pour rester connecté avec les clients et partenaires ;
- hébergement de site internet, nom de domaine, logiciels (comptabilité, gestion, design, etc.) ;
- antivirus et outils de cybersécurité : pour protéger les données professionnelles ;
- abonnements logiciels : comme ChatGPT, outils de design graphique, CRM, ou toute autre solution nécessaire à l’activité.
Ces frais permettent de maintenir une activité en ligne sécurisée et professionnelle, assurant la visibilité et la communication avec les clients.
Autres frais liés directement à l’activité
Les fournitures de bureau et les outils liés directement aux prestations offertes sont à prévoir :
- fournitures de bureau : stylos, papiers, enveloppes, etc. ;
- outils de communication et marketing : flyers, cartes de visite, affiches, etc. ;
- achats de matières premières : pour ceux qui fabriquent ou transforment des produits ;
- consommables professionnels : nécessaires à l’activité courante (exemple : encres pour imprimante, matières pour artisans).
Ces dépenses permettent de maintenir une activité fonctionnelle, tout en répondant aux besoins des clients et en facilitant les relations commerciales.
Déplacements et frais de transport
Les déplacements professionnels représentent aussi une charge importante pour de nombreux auto-entrepreneurs, notamment ceux qui se déplacent pour rencontrer leurs clients :
- carburant, entretien et stationnement : pour les véhicules professionnels ;
- billets de train, métro ou avion : pour les déplacements professionnels plus éloignés ;
- frais d’hôtel et de restauration : en cas de déplacement prolongé.
Ces charges de transport et de déplacement permettent de gérer efficacement les missions à distance, mais elles doivent être bien évaluées pour ne pas entamer la rentabilité.
Valoriser son travail et ses compétences en ajustant ses tarifs
En tant qu’auto-entrepreneur, il peut être tentant de réduire ses tarifs, surtout au début, par peur de manquer des missions ou face à une concurrence extérieure.
C’est compréhensible : on a tous besoin de manger et d’assurer ses revenus.
Mais attention à ne pas vous dévaloriser ! Un tarif trop bas peut envoyer un message négatif, laissant penser que vous n’avez pas confiance en votre prestation ou en votre expertise.
Pour gagner en assurance, tenez compte du marché et de votre propre parcours.
Si vous avez développé des compétences spécifiques, valorisez-les.
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Quel est le salaire maximum pour un auto-entrepreneur ?
Un auto-entrepreneur ne perçoit pas de salaire comme un salarié, mais un revenu basé sur son chiffre d’affaires et les abattements fiscaux spécifiques à son activité.
Cependant, il est important de ne pas comparer ce revenu directement avec un salaire salarié : ce dernier inclut des éléments comme la mutuelle d’entreprise, les congés payés, et d’autres protections que l’auto-entrepreneur doit prendre en charge lui-même.
Comment estimer un revenu équivalent à un salaire ?
Pour estimer un revenu équivalent, on peut se baser sur les plafonds de chiffre d’affaires et appliquer les abattements pour obtenir le revenu imposable :
activités commerciales : avec un chiffre d’affaires maximum de 188 700 € et un abattement de 71 %, le revenu imposable estimé est de 54 723 €.
prestations de services (BIC) : avec un plafond de 77 700 € et un abattement de 50 %, le revenu imposable est de 38 850 €.
professions libérales (BNC) : pour le même plafond de 77 700 € et un abattement de 34 %, le revenu imposable est de 51 282 €.
Comparer son revenu à un salaire en appliquant une majoration
Pour calculer un revenu équivalent à un salarié, il est recommandé de majorer ce calcul d’environ 16,3 %, pour tenir compte des congés payés, de la mutuelle et des avantages sociaux.
Cette approche vous donnera une estimation plus proche de ce que percevrait un salarié pour un niveau de vie équivalent.
Voici les montants annuels et mensualisés pour chaque type d’activité après majoration de 16,3 % en métropole :
- activités commerciales : revenu annuel estimé à 63 643 €, soit environ 5 304 € par mois.
- prestations de services (BIC) : revenu annuel estimé à 45 183 €, soit environ 3 765 € par mois.
- professions libérales (BNC) : revenu annuel estimé à 59 641 €, soit environ 4 970 € par mois.
Ces montants offrent une estimation plus réaliste pour un auto-entrepreneur en tenant compte des charges et avantages supplémentaires qu’un salarié pourrait avoir.
Et pour ceux en outre mer, voici ce que ça donne :
- activités commerciales : revenu annuel estimé à 198 390 €, soit environ 16 533 € par mois.
- prestations de services (BIC) : revenu annuel estimé à 75 455 €, soit environ 6 288 € par mois.
- professions libérales (BNC) : revenu annuel estimé à 77 262 €, soit environ 6 439 € par mois.
FAQ comparer votre revenu à un salaire
Quel chiffre d'affaires pour un salaire de 3000 euros en auto-entrepreneur ?
Pour obtenir un revenu net de 3000 euros par mois, un auto-entrepreneur doit couvrir les cotisations sociales et intégrer une majoration de 16,3 % pour compenser l’absence d’avantages sociaux. Selon l’activité (commerciale ou prestation de service), les cotisations représentent environ 12,3 % à 22 % du chiffre d’affaires en métropole. Le chiffre d’affaires brut nécessaire se situe donc entre 3 977 € et 4 477 €, ajusté pour les charges spécifiques et le type d’activité exercée.
Comment calculer mon revenu en tant qu’auto-entrepreneur ?
Pour obtenir un revenu net de 3 000 euros en tant qu’auto-entrepreneur, il faut calculer le chiffre d’affaires brut nécessaire en fonction des charges applicables.
Voici les estimations selon l’activité et la localisation.
En métropole
- Activités commerciales : environ 3 420 € de chiffre d’affaires brut sont nécessaires pour atteindre un revenu net de 3 000 euros, en appliquant les charges d’environ 12,3 %.
- Prestations de services (BIC) : pour les services, un chiffre d’affaires de 3 846 € est requis, avec des charges autour de 22 %.
- Professions libérales (BNC) : avec un taux de charges de 24,60 %, le chiffre d’affaires brut doit également être de 3 979 € pour atteindre 3 000 € nets.
En outre-mer
Les charges sont plus basses en outre-mer, ce qui réduit le chiffre d’affaires brut requis pour un revenu de 3 000 euros.
- Activités commerciales : un chiffre d’affaires de 3 316 € est suffisant, avec des charges d’environ 9,6 %.
- Prestations de services (BIC) : le chiffre d’affaires brut nécessaire est de 3 593 €, avec des charges d’environ 16,5 %.
- Professions libérales (BNC) : avec des charges à environ 16.4 %, un chiffre d’affaires brut de 3 589 € suffit pour obtenir un revenu net de 3 000 euros.
Quelle est la différence entre chiffre d'affaires et revenu ?
Le chiffre d’affaires correspond à l’ensemble des sommes que vous encaissez grâce à votre activité.
Le revenu, quant à lui, représente ce qu’il vous reste réellement dans les poches une fois toutes vos charges et cotisations payées. En d’autres termes, le chiffre d’affaires est le montant brut, tandis que le revenu est le montant net que vous percevez réellement.
Mon petit mot
Ces informations sont fournies en tenant compte des dernières évolutions législatives concernant le SMIC et les auto-entrepreneurs. Cette page sera actualisée régulièrement pour vous apporter des informations précises et à jour !
Frédérique David-Créquer
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